dimanche 19 février 2012

La charrette bleue et Journal d'un homme simple


Titre La charrette bleue
Auteur : René Barjavel
Editions : Denoël
Parution : 1980

Ma note : ❤❤❤❤

Journal d'un homme simple : Titre
René Barjavel : Auteur 
Denoël : Editions
1982 : Parution


Ma note : ❤❤❤❤

J'ai décidé de ne faire qu'un seul et même article pour ces deux livres car ils se "suivent" en quelque sorte. Les deux sont des récits autobiographiques de l'auteur. Dans le premier, La charrette bleue, Barjavel nous raconte son enfance passée en partie pendant la première guerre mondiale. Nous découvrons l'histoire de son père, de sa mère, de ses cousins, cousines et de ses beaux-frères. Le petit René était un garçon attendrissant, toujours en quête d'aventures, de découvertes, et surtout de littérature. Il n'aimait pas l'école, mais  a beaucoup apprécié certains de ses enseignants. Les phrases, comme dans tous ses romans, coulent toute s seules. Ses idées sont claires, belles, intéressantes même s'il ne s'agit que de sa vie réelle, sans aucune trace de science fiction. Je porte désormais un regard complètement différent sur les boulangeries qui m'entourent. Même si ce n'est plus du tout la même époque dont il nous parle, on découvre les merveilles de l'arrière boutique de son père, on sent l'odeur du pain préparé à 5heures du matin. On joue, on observe avec le petit René les rues et paradis campagnards qui l'entourent... C'était une vraie bouffée d'air frais, malgré les évènements pas toujours très joyeux. Un énorme plaisir de découvrir l'enfance d'un de mes auteurs favoris.

Dans le second, Journal d'un homme simple,  Barjavel nous décrit sa vie dans les années 40, grâce à un journal qu'il tenait plus ou moins quotidiennement. Le récit est donc beaucoup moins romancé, beaucoup plus vraisemblable car daté et entrecoupé. Nous retrouvons quand même notre cher Barjavel, qui part dans des idées toutes plus simples les unes que les autres, mais si vraies. Il nous décrit longuement la manière avec laquelle il a vécut pendant la deuxième guerre mondiale cette fois. J'ai trouvé certains passages très longs. La vision de la guerre qu'il nous donne est étrange, quelque peu dérangeante, et pourtant, cela doit être celle qui touche le plus la vérité. Je me suis un peu perdue dans cet ouvrage. C'est la première fois que je suis déçue par un de ses petits bijoux, mais j'en suis quand même arrivée à bout. Et la fin remonte dans mon estime. Nous le retrouvons, s'interrogeant sur l'homme et la vie, sur sa manière de voir les choses et sur le besoin d'amour.  "Ne vous lamentez pas ; ne criez pas à l’injustice : rien ne peut-être définitivement vôtre, rien n'est stable, rien ne dure." (p.174) ou encore : "Apprendre aux hommes à regarder le ciel, au lieu de leur apprendre la haine." (p.122). La version que j'ai lue est une version complétée par Barjavel dans les années 80, il y a donc des ajouts à son journal qui sont très intéressants. Il est toujours plein d'humour et d'un naturel fou, d'une simplicité dans les mots. J'y ai appris que "caresser" ne prend qu'un "r", mais que cela aurait été plus beau qu'il en prenne deux, car on caresse avec deux mains.

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